11 août 2024: le Tchad est un retraité de 64 ans sans pension qui se cherche encore dans l’abîme du temps

A l’occasion de la célébration du 64e anniversaire de l’accession du Tchad à la souveraineté nationale et internationale, nous souhaitons une bonne fête de l’indépendance à toutes les Tchadiennes et à tous les Tchadiens.

64 ans après son indépendance, à l’ère de la technologie numérique, le Tchad se cherche toujours en tant que Etat.

L’espoir suscité par l’arrivée au pouvoir en avril 2021 du Conseil Militaire de Transition (CMT) s’était vite émoussé. Le système de prédation et de corruption qui sévit au Tchad depuis plus de trois décennies a été rapidement reconduit dans tous ses aspects. Son éradication reste donc un rêve lointain.

Aucune des conditions indispensables à un véritable dialogue national au Tchad, pouvant aboutir à une paix durable, n’est remplie. Tout le processus du dialogue dit « inclusif national et souverain » a été une fuite en avant tendant à faire semblant d’exécuter des exigences des partenaires internationaux de notre pays.

L’héritier du défunt dictateur Idriss Déby, le Général Mahamat Idriss Déby qui s’est arrogé tous les pouvoirs au Tchad au lendemain de la mort de son père, a choisi majoritairement parmi ses anciens copains et parmi ceux-là même qui ont pillé les maigres ressources pour diriger le pays afin de perpétuer la dynastie régnante.

La réconciliation nationale, aboutissement du processus d’un vrai dialogue, n’aura donc pas lieu, et la résolution des problèmes accumulés depuis plusieurs décennies est renvoyée aux calendes grecques.

L’avenir du Tchad reste donc sombre et incertain.