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Mobilisons-nous contre les violences sexuelles au Tchad : priorité à la formation des policiers !

Dans la plupart de commissariats au Tchad, les plaintes pour viol et harcèlement sexuel ne sont pas prises au sérieux. Les victimes, déjà brisées par l’épreuve qu’elles ont traversée, se heurtent à une barrière froide, empreinte de scepticisme et de mépris.

Lorsque certaines osent franchir les portes d’un poste de police, elles s’attendent à trouver du soutien et de l’écoute. Mais trop souvent, elles sont confrontées à des phrases assassines :

« Tu as bien cherché », « Tu as bien voulu », « Tu as provoqué ».

« Si elle n’a pas ouvert les jambes, est ce qu’il va mettre dedans », la petite phrase laissée sur les réseaux sociaux par un policer de N’Djaména en réaction du viol présumé d’une jeune fille par le commandant du poste de police d’Amtoukoui dans le 7e arrondissement.

Ces mots, prononcés par ceux qui devraient incarner la justice, résonnent comme des coups de marteau, détruisant un peu plus l’estime de soi des victimes. Au lieu de recevoir l’aide qu’elles méritent, elles se retrouvent ridiculisées, leurs souffrances tournées en dérision. Ce traitement alimente la culture du silence, où les victimes préfèrent taire leur calvaire de peur d’être ignorées ou humiliées.

Et pourtant, les chiffres sont accablants. Derrière chaque plainte non enregistrée se cache un cri étouffé. Derrière chaque rire ou question culpabilisante, c’est une injustice qui s’ajoute au traumatisme initial.

Il est temps que ce système change. Les forces de l’ordre doivent être formées pour accueillir les victimes avec dignité et respect. Les voix des survivants doivent être amplifiées, et non étouffées. Chacun d’entre nous a un rôle à jouer dans cette lutte : dénoncer ces pratiques inacceptables, soutenir les victimes, et exiger une justice qui ne soit pas seulement un mot, mais une réalité. Parce qu’aucune victime ne devrait avoir à se battre deux fois : une première contre son agresseur, et une seconde contre ceux qui refusent de l’écouter.

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