Au #Tchad, les leaders politiques et de la société civile en ordre de marche derrière le système du MPS
A quelques jours du dialogue dit « national inclusif », le président du Conseil Militaire de Transition (PCMT), le Général Mahamat Idriss Déby a rencontré les dirigeants des partis politiques, de la société civile et les partenaires sociaux du gouvernement tchadien.
C’est l’occasion pour le PCMT de tâter le terrain politique et social à 20 jours du dialogue et à trois mois de la fin de la période de transition politique au Tchad.
Lors de ces rencontres, les quelques leaders politiques et de la société civile qui ont eu accès au micro, ont fait des longs discours pour chanter des louanges aux nouveaux dirigeants du Tchad pour la « bonne conduite de la transition » ou bien pour revendiquer des droits sociaux et des doléances pécuniaires. Ces revendications sont très loin des exigences de sécurité et des modalités de partage du pouvoir réclamées depuis quatre mois par les politico-militaires aux négociations de Doha.
Décidemment, même si le Maréchal Idriss Déby n’est plus là, le MPS a bien gardé la main sur le système politico-social à l’intérieur du pays. Comment peut-il en être autrement dans un pays où une dynastie monarchique contrôle tous les pouvoirs politiques et militaires et détient toutes les ressources engrangées par l’Etat depuis plus de trois décennies, où le moindre confort de vie est considéré comme un luxe, et où la classe politique a appris à s’enrichir et vivre au-dessus de ses moyens.
Tout semble donc converger vers une sorte de « forum national inclusif » semblable à ceux qui ont été organisés en 2018 et en 2020 et qui ont renforcé les pouvoirs du défunt Maréchal.
Toutefois, nous estimons que la stratégie de la chaise vide au dialogue « national inclusif » est contre-productive et n’apportera aucun changement au Tchad. Il faut donc y participer autant que possible pour marquer sa différence.