Le grand désordre se poursuit dans la Police nationale au Tchad
Par le décret N° 003/PT/PM/MSPI/140/2023 signé par le Premier Ministre qui assure l’intérim du Président de la Transition et sur proposition du ministre de la sécurité publique, 140 officiers, sous-officiers et gardiens de la Paix ont été révoqués du corps de la Police Nationale pour faux et usage de faux.
Quelques heures après ce décret signé le 4 janvier 2023, un autre décret N° 0013/PT/PM/MSPI/140/2023 a été signé le 5 janvier 2023 par Saleh Kebzabo et toujours sur proposition du ministre de la Sécurité publique, pour réhabiliter dans le corps de la Police nationale les 140 fonctionnaires révoqués !
Quelle comédie !
Les Tchadiens se rappellent encore de l’arrêté N° 0175/PT/MSPI/SG/2022 du 27 décembre 2022, portant recrutement de 1200 policiers sur des critères flagrants de copinage, de clientélisme et de népotisme, et dont le Conseil National de Transition (CNT) a demandé son annulation pure et simple. Mais cette demande est restée comme une lettre morte.
Ce n’est pas fortuit ce tohu bohu au sein de la Police Nationale. Ce corps de l’Etat dont le métier demande beaucoup de professionnalisme pour assure la sécurité des citoyens, est considéré comme un innommable fourre-tout qui doit rester aux ordres du régime tchadien pour d’éventuelles répressions des populations.