Tchad: le front du « NON » au référendum constitutionnel s’élargit dans le Tibesti
A cinq jours du référendum constitutionnel de la junte militaire, le front du « NON » s’élargit dans le Tibesti. Après la mobilisation des jeunes de Bardaï, c’est au tour des jeunes de Zouar de se mobiliser pour dire « NON » à l’état unitaire au Tchad.
Mais quelle aide publique en développement cet état unitaire tchadien apporte-t-il au Tibesti et plus globalement à la région du Borkou-Ennedi-Tibesti (BET) depuis trente ans ?
Des infrastructures qui datent de l’époque coloniale, même pas un mètre de route bitumée dans tout le septentrion, la plupart des écoles sont fermées, des enseignants qui ne partent dans le BET que s’ils sont pris en charges par les parents et les associations locales, les rares dispensaires qui fonctionnent, ne peuvent dispenser des soins obstétricaux d’urgence, sur les 22 établissements publics d’enseignement supérieur que compte le Tchad, aucun ne se trouve dans le nord, une absence quasi permanente du service public et une insécurité totale.
Malgré cette situation de sous-développement chronique, la majorité de nos concitoyens considèrent non sans raison que le BET est la cause principale de tous les problèmes du Tchad et constitue une entrave au développement harmonieux du pays.
Pourquoi alors dans ce cas ne pas exclure le BET du Tchad en lui donnant une autonomie totale et interdire pendant 40 ans aux ressortissants de cette région d’accéder aux plus hautes fonctions au sommet de l’état pour mauvaise gouvernance. Il suffit d’ajouter quelles lignes dans la constitution.
Personne ne s’opposera à un tel projet sauf une minorité infinitésimale qui pille actuellement les maigres ressources du Tchad. Le BET pourra enfin prendre son destin en mains et amorcer son développement. Et les autres régions du Tchad pourront enfin choisir les dirigeants qu’il faut à la place qu’il faut.